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Plus de 300 objets répertoriés.

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Plus de 300 objets répertoriés.

Plan général des fouilles effectuées.
Crédit photo : Max GUEROUT

 

 
Thomas reconstitue un squelette.
Crédit photo : Jean-François REBEYROTTE
 

Comme à l’accoutumée, chacun trouve une occupation, l’oisiveté ne semble pas être la spécialité de l’équipe.

Joë et Jean-François se dirigent avec Jean B. P. vers le site du naufrage pour essayer de tourner quelques images sous-marines. Filmer en apnée dans une mer aussi agitée est une gageure, les résultats sont mitigés car l’eau est laiteuse et obtenir une stabilité d’image suffisante est bien difficile.

De son côté, Thomas répertorie les ossements retrouvés et essaye de reconstituer les squelettes sur la table de ping-pong.

La photographie des objets mis au jour se poursuit, nous venons de dépasser le nombre de 300. Les récipients de cuivre, un peu nettoyés, montrent un « patchwork » impressionnant de réparations.

 
  Nombreuses réparations sur les récipients.
Crédit photo : Jean-François REBEYROTTE

Pendant l’hiver, une penture de gouvernail en fer a été récupérée, elle a été déposée au pied du mât de pavillon dans l’indifférence générale. Il s’agit maintenant de vérifier s’elle provient bien de l’Utile.
Les pentures sont des pièces métalliques (ici en fer) servant à fixer le gouvernail sur l’étambot. Ces ferrures, en forme de fourche, enserrent le gouvernail d’un côté et l’étambot de l’autre, pour permettre au gouvernail de pivoter, elles  portent du côté gouvernail un tenon (appelé aiguillot), et du côté bâtiment un trou (appelé fémelot).
Les pentures sont en fer avant l’apparition du doublage des navires avec du cuivre (la coque est recouverte de plaques de cuivre), ce qui est le cas de l’Utile.

Une règle subtile, que j’ai gardée en mémoire, va nous permettre de faire une vérification. L’usage du plan de construction étant peu répandu au XVIIIème siècle, les maîtres constructeurs utilisent toute une série de règles mnémotechniques qui relient les dimensions de toutes les parties du navire à une mesure étalon, très souvent la largeur du bâtiment, ou la longueur de la quille.
Pour le diamètre du fémelot, voici la règle : « Le diamètre du fémelot exprimé en ligne est égal à la largeur du bâtiment exprimée en pieds ».
Bigre ! Pas de panique, ce n’est pas si compliqué que cela !

 
Penture de gouvernail.
Crédit photo : Max GUEROUT
 
La ligne est la douzième partie du pouce, elle vaut 2,2558 mm, le diamètre du fémelot de notre penture est de 67 mm soit environ 67/2,2558 = 29,7 lignes. La largeur du bâtiment est donc de 29,7 pieds ou, en mesure de l’époque, 29 pieds 8 pouces.

Au fond de mon ordinateur, j’ai les caractéristiques de l’Adour, le « sistership » de l’Utile, on y lit : « Largeur : 29 pieds et 6 pouces ». Pas si mal, non ?