Get Adobe Flash player

Hypothèse

Hypothèse

 
Dessin de Sylvain sur la projection de la veille
Crédit photo : Max GUEROUT
 

Au matin nous sommes accueillis par un dessin de Sylvain Savoia, évoquant la projection, hier après le dîner, du  film tourné pendant la campagne 2006 par Sudel Fuma.

Au « briefing », nous faisons le point des découvertes d’hier. Le fait de trouver des restes humains dans un niveau de déblais indique qu’une sépulture a été perturbée par les travaux de creusement des fondations du bâtiment voisin.

Nous avons du mal à comprendre comment cet incident a pu se produire sans laisser de traces dans la mémoire des météorologues. Ainsi les restes de nos naufragés ont-ils, avec une grande probabilité, été dérangés par leurs « cousins » malgaches, venus construire la station météo. Nous imaginons le geste du terrassier et en déduisons que cette sépulture n’est probablement pas à plus de trois ou quatre mètres de l’endroit où les restes humains ont été trouvés.  Cela modifie complètement notre première analyse qui situait les sépultures à une certaine distance de l’habitat. Il va donc nous falloir reconsidérer notre stratégie de fouille initiale.

Mais avant de faire ce pas vers le sud, et quelle que soit notre impatience, il faut terminer l’étude de la zone dont nous avons commencé la fouille.

 
  Récipient en cuivre
Crédit photo : Max GUEROUT
Avec précaution, nous enlevons la couche de sable blanc qui couvre la couche archéologique, et qui constitue pour nous la preuve qu’aucune perturbation n’est venue modifier la couche de sédiment qui se trouve en dessous d’elle. Prudemment, ayant troqué la pelle pour la balayette, les fouilleurs progressent plus lentement. Le niveau supérieur du sol archéologique apparaît, marqué par la présence de fragments d’os de tortues et, comme en 2006, par un petit récipient en cuivre posé à l’envers sur le sol, dans un geste sans doute interrompu par l’arrivée des sauveteurs.

Le sol est quadrillé en carrés de un mètre de côté, le sédiment est prélevé couche par couche et tamisé pour en extraire les restes de faune consommée : os d’oiseaux, os de tortues, coquillages, arrêtes de poisson. Si ces dernières sont peu nombreuses, la découverte d’un hameçon vient confirmer la pratique de la pêche et la méthode utilisée.

Enfin, nous profitons de la liaison Internet pour envoyer via la Polynésie, un avis de recherche concernant la bouteille trouvée hier.