Le travail du matin à peine commencé, une grosse averse vient l’interrompre. Elle dure près de 20 minutes et les bâches ne suffisent pas à protéger les fouilleurs.

Il s’agit aujourd’hui de faire les dernières vérifications en divers endroits du site pour  compléter le plan général, et répondre à quelques interrogations qui subsistent.

A l’est de la zone où nous travaillons, Joë et Thomas élargissent un sondage pour bien délimiter un mur, lorsqu’ils trouvent dans une couche de déblais un beau tesson de bol de céramique chinoise. C’est le quatrième fragment que nous trouvons cette année et nous constatons que nous trouvons plus de céramique chinoise que de céramique européenne...

Nous ne résistons pas au plaisir de vous présenter cette céramique en lançant un avis de recherche (pour l’identifier et la dater) à tous nos lecteurs, et particulièrement aux élèves des écoles, collèges, lycées et aux étudiants de l’Université.

Nous lançons donc un défi pour savoir qui donnera le premier la bonne réponse (l’heure de l’envoi du message courriel ici, sur Skyfile, ou via Sébastien, ou le forum de notre site Internet déterminant l’ordre des réponses). Il y aura deux catégories : les élèves et les étudiants puis les autres lecteurs dont certains, je le sais, sont des spécialistes.

La pause du matin est marquée par le croisement, au-dessus de l’île, de deux avions long-courriers, l’un volant vers le nord l’autre vers le sud. Celui qui va vers le sud vole à plus haute altitude et barre le ciel de quatre traînées de condensation.

Nous continuons à étudier le bâtiment dont nous ne connaissons pas le bâtisseur, les murs sont très peu larges, environ 25 centimètres, ce qui  distingue cette construction de toutes les autres.

A midi, Jean-Michel nous annonce qu’une tortue morte a été retrouvée à la pointe nord de l’île… C’est la troisième en une dizaine de jours !

Il faut savoir que lorsqu’elles ont pondu, les tortues sont épuisées et regagnent difficilement la mer. Il leur arrive alors de se mettre trop tard en route et, pour peu qu’elles n’aient pas encore regagné l’eau avant 10h00 du matin, le soleil étant déjà bien haut, le risque est grand que la chaleur les tue. Il arrive aussi qu’elles viennent à s’égarer et qu’elles prennent un mauvais chemin, les exposant ainsi au risque de déshydratation qui leur sera fatal.

Nous voyons arriver le samedi avec soulagement.