Comme les jours précédents, nous devons composer avec le vent et les grains pendant la nuit.
Dans la matinée, le ciel se dégage.

Ce n’est pas parce que nous sommes sur une base météo que nous regardons le temps qu’il fait avec attention, mais l’île est à ce point si « atmosphérique » qu’on ne peut qu’être attentifs au vent, aux nuages ainsi qu’à la mer qui nous entoure, cela devient aussi un réflexe conditionnant le déroulement des heures qui vont suivre.

Pour cette nouvelle journée sur le chantier, chacun s’active dans son coin.
Bako dégage la base du mur édifié par les naufragés et que nous avions mis au jour en 2006. Il s’agit ici, comme le font Joé et Thomas dans le secteur ouvert au nord, de comprendre comment le bâtiment moderne a été érigé en utilisant (ou pas) les murs construits par les malgaches.
L’examen des couches sédimentaires et l’utilisation du théodolite permettent de résoudre le problème.

L’autre équipe continue à dégager le sédiment du nouveau secteur de fouille dégagé hier et, en fin d’après-midi, le sol d’occupation des naufragés commence à apparaître.
De nouveau, ce sont plusieurs carapaces de tortues posées sur le sol qui sont mises au jour. Quelques petits objets sont trouvés dans la couche, en particulier un tesson de céramique vernissée (intérieur et extérieur) de couleur verte.

Durant l’après-midi, alors que la chaleur est écrasante et que la pause est accueillie avec soulagement, nous avons droit à l'attention particulière du chef de station, Olivier, qui nous a confectionné un gâteau que Jean-François s'empresse de nous ramener des cuisines, après l'avoir chargé dans la brouette avec les boissons fraîches.

A la nuit tombée, la clarté de la lune qui croît doucement masque un peu les étoiles, mais illumine la mer.