Communiqué de Presse n°2/2005
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Alger – 30 juin 2005 Troisième chantier de formation aux techniques de l'archéologie sous-marine effectué dans le cadre du programme EUROMED HERITAGE II – Première opération du genre en Algérie, découverte du site de naufrage du Sphinx (1845). Dans le cadre de la « La navigation du savoir – Réseau des arsenaux historiques de la Méditerranée » l’un des projets du programme européen Euromed Heritage II, placé sous la responsabilité de l’Université de Malte et de l’UNESCO et financé par la commission européenne, un chantier de formation aux techniques de l'archéologie sous-marine s'est tenu à Alger du 4 au 30 juin 2005. Ce stage de formation, troisième du genre après celui qui s'est déroulé en France en septembre 2002 (Villefranche-sur-mer) et celui qui s'est déroulé à Malte en juin 2004, s'adresse aux stagiaires des pays riverains de la Méditerranée ayant déjà un bagage théorique en archéologie. Ce chantier comme les précédents est mis en œuvre par le Groupe de Recherche en Archéologie Navale avec le soutien administratif et financier du Ministère de la Culture d'Algérie et la contribution de la Marine algérienne. Outre l'encadrement du stage formé d'archéologues, de plongeurs professionnels et de techniciens de la prospection géophysique, ce stage s'est adressé à six stagiaires algériens, deux stagiaires maltais et trois stagiaires français. Ce chantier de formation est la première opération de formation et de recherche archéologique sous-marine organisée officiellement en Algérie. Il a revêtu de ce fait une importance particulière aux yeux des autorités algériennes et particulièrement du Ministère de la Culture. Une première phase a été consacrée à des prospection géophysique dans la baie d'Alger à l'endroit où fut engloutie en 1541 une partie de la flotte de l'empereur Charles Quint. Une zone de 4000 m x 500 m a fait l'objet de recherches systématique. Outre des rejets modernes expertisés par les plongeurs, l'ensemble des données recueillies est en cours d'analyse par le Bureau des Recherches Géologiques et Minière (BRGM) La seconde phase a donné lieu à des recherches par plongeurs à l'ouest du cap Matifou mais aussi à l'est du même cap, autour de El Marsa (ex Jean-Bart) où les plongeurs ont localisé deux sites sous-marins. Le premier est le site de naufrage non daté, d'un petit caboteur transportant dix meules de pierre (des meules pesant environ 800 kg chacune, sans doute destinées à des moulins à huile). Un relevé préliminaire du site a été effectué, mais ce site très exposé qui se trouve par très petit fond nécessitera une fouille ultérieure pour essayer de le dater et de déterminer son origine. Le second site est celui du naufrage du Sphinx , un navire très connu, puisqu'il s'agit du premier navire à vapeur de la Marine française, rendu célèbre par le remorquage d'Egypte en France de l'allège où avait été chargé l'obélisque de Louxor maintenant érigé sur la place de la Concorde. Le Sphinx s'est échoué à l'est de cap Matifou par temps de brume à la suite d'une erreur de navigation en juillet 1845. Une quarantaine d'objets tirés du site ont été remis au Ministère de la Culture. Outre les activités de plongée et de recherches en mer, des conférences et des exposés ont été faits ainsi que des visites de musées et de sites archéologiques. Le 27 juin à Tamentfoust (ex-La Pérouse), Madame Khalida Toumi, Ministre de la Culture, a remis aux stagiaires leurs certificats de stage en présence des représentants de la marine algérienne qui à fourni les moyens nautiques nécessaires aux prospections géophysiques et aux plongées. La ministre a confirmé le souhait de l'Algérie de se doter d'un laboratoire d'archéologie sous-marine chargé de la protection de la mise en valeur du patrimoine culturel subaquatique dont l'embryon sera constitué par les stagiaires algériens formés dans le cadre des chantiers du programme « La navigation du savoir ». L'ensemble de l'opération a fait l'objet d'un suivi quotidien au moyen d'un journal trilingue (français-arabe-anglais) diffusé sur le site Internet www.archeonavale.org |
– UNESCO –
Max Guérout
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Contacts et renseignements :
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