Journal de bord |
Nouvelles 2004 - 2005 | 20 octobre 2006 |
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Ce soir, une odeur de feu de bois emplit la station météo, les cuisiniers s’affairent pour préparer un barbecue alimenté avec du bois mort de veloutier, l’arbuste qui couvre une bonne partie de l’île.
Dans le journal de l’écrivain du bord, Hilarion de Keraudic, on peut ainsi lire : « 31 août - mit un petit cati-maron a la mer (pieces de bois amarées ensemble sur lesquelle on va à la mer) portant 3 hommes et nous avons pris 2 grandes sardes (poisson) Il se peut aussi qu’ils aient utilisé une astuce, un peu à la manière des pêcheurs vietnamiens qui utilisent des cormorans pour pêcher. Le cou du cormoran est muni d’une bague qui l’empêche d’avaler le poisson attrapé, il suffit alors au pêcheur de le récupérer. Les météorologues ont en effet remarqué que les fous qui partent en mer chercher de la nourriture pour leur progéniture régurgitent le poisson qu’ils ont pêché s’ils se sentent menacés. Il suffit alors de récupérer le poisson en question.
Sur l’épave, les poissons de récif sont nombreux et les quelques poissons du large ne font que passer. Les plongeurs qui s’affairent, ballottés par la houle, ont toutefois peu de temps à accorder à la faune qui les entourent. A terre, nous continuons les sondages au-dessus du site du naufrage dans l’espoir de trouver les sépultures qui n’ont pas manquées d’être pratiquées tout de suite après le naufrage quand on sait qu’au minimum une cinquantaine de personnes ont trouvé la mort. Le haut de plage a été bouleversé par les tortues, mais une trentaine de mètres plus haut le terrain est plat et l’épaisseur du sable suffisante pour y creuser une tombe.
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Rédacteur : M. Guérout |
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