Malte – 2 juin.

 
Charlie.  
Après les inévitables problèmes de mise en train que nous avons eus à résoudre, les automatismes se mettent déjà en place et les choses tournent maintenant sans effort.

Au nord : les plongeurs encore peu nombreux attendent le renfort des trois stagiaires algériens qui arrivent demain midi ainsi que d’autres plongeurs dès lundi prochain.

L’épave semble plus ensablée que prévu et échappe encore aux regards des plongeurs mais, une recherche systématique est mise en place et devrait aboutir à sa localisation.

Au sud : départ de Marsaxlokk dès 7 h 30 de la Madona Ta’Pinu.
Pour Charlie, le patron de la vedette, c’est le dernier jour d’activité professionnelle, à 60 ans il part à la retraite. Il garde bonne contenance mais on sent bien que la nostalgie n’est pas loin.

Les prévisions météo d’hier étaient pessimistes mais c’est un temps radieux qui nous accueille, si bien que l’on peut pousser les moteurs et gagner ainsi près d’une demi-heure de transit.

Nous longeons les falaises de près, ce qui nous permet de les examiner en détail. De nombreux oiseaux de mer y nichent en toute tranquillité mais sur le sommet des falaises tout un dispositif de capture est en place, fait d’appeaux et de filets. Les pêcheurs, contraints de surplomber de 80 mètres la mer qu’ils ne peuvent atteindre, utilisent des nasses qu’ils font glisser le long d’un filin (faisant alors office de trolley) lesté et jeté au large.

En baie de Gnejna nous reprenons nos lignes de recherche que nous suivons avec précision car les barreurs sont très expérimentés et habitués à utiliser l’écran d’ordinateur placé devant eux sur lequel sont visualisées les routes à suivre. En bord de mer un grand hôtel est en construction à un endroit qui était presque désert il y a encore une vingtaine d’années ; le tourisme transforme radicalement l’île.

La zone semble vierge de toute masse ferreuse et c’est pratiquement tout à la fin de notre journée de travail que nous détectons une petite anomalie.


Rédacteur : M. Guérout     © GRAN 2004