Malte – 21 juin.

 

Retour des plongeurs à bord de Diversion.

 
Cette dernière semaine de stage est marquée par notre décision d’arrêter les recherches dans l’anse de Ramla Tat Torri, et de reporter nos efforts sur l’identification des anomalies magnétiques détectées en baie de Gnejna.

Pour réaliser ce projet, nous décidons de louer à nouveau pour deux jours Diversion, l’embarcation pneumatique de Simon Theuma que nous avons déjà utilisée pour effectuer nos recherches à l’aide du magnétomètre à Ramla Tat Torri.

Le matériel, chargé en partie dans le bateau et le reste dans les véhicules, est convoyé vers Gnejna où nous arrivons en même temps.

 
 

Anne Joyard.

Nous avons passé une partie du week-end à dialoguer sur Internet avec Hervé pour obtenir les positions exactes des principales anomalies. En effet, seules les anomalies dont la forme indique que nous sommes passés près de la masse ferreuse détectées sont utilisables à coup sûr.
J’ai quitté la veille vers minuit le web-café de Mellieha avec une liste de points et je suis quand même un peu inquiet de savoir si nos échanges avec Hervé ont été fructueux.

Ces recherches sont pour nous l’occasion d’initier les plongeurs à l’exécution d’une recherche circulaire.
Les explications données par Joe Guesnon et l’eau claire de la baie facilitent les choses.

Nous choisissons un premier point et à l’aide du GPS et allons mouiller une première bouée, dès la surface le premier plongeur aperçoit son objectif, le suspens ne sera donc pas grand ! Les trois plongeurs n’en effectuent pas moins consciencieusement leur recherche circulaire puis remontent nous décrire ce qu’il ont trouvé : un ponton de baignade installé sur une plate forme soutenue par 8 fûts de 220 litres dont l’un a disparu.

 

Michael Spiteri.

 
Deux autres équipes entreprennent le même type de recherche et identifient dans un cas, une caisse de fer dont les bords sont rivés et dans l’autre, un barbecue et sa grille qui se résume à un fût coupé en deux qui gisait à seulement deux mètres du lest de la bouée. Si les objets identifiés n’ont aucun intérêt archéologique, ils démontrent l’extrême précision à laquelle nous parvenons dans la localisation des anomalies magnétiques.

Dans l’intervalle des plongées, J.M. Gassend poursuit ses explications sur le navire antique.

Dans l’après-midi, nous décidons de faire une prospection en ligne avec 6 plongeurs sous le vent dominant (le vent de NW) d’un écueil qui se trouve à l’entrée de la baie, et qui est couvert de moins d’un mètre d’eau.

 
 

Le « Gazibo » sur le « port » de Gnejna.

Dès le pied du rocher, en allant vers la terre, la posidonie couvre le fond. Comme ailleurs dans la baie, elle est particulièrement vivace et empêche toute détection visuelle d’éventuels restes archéologiques.

La journée se termine par la mise en œuvre d’une recherche par plongeur remorqué. Nous utilisons la méthode la plus rustique qui consiste à remorquer un plongeur à l’aide d’un cordage lesté.
Djamal Ferchouli et de Elaine Azzopardi remontent de leur expérience avec un large sourire, heureux d’avoir survolé une magnifique prairie de posidonies entrecoupée de plages de sable.

Le soleil a été à ce point généreux que nous rentrons tous un peu cuits de cette journée. Jean-Marie n’en profite pas moins pour récupérer nos stagiaires dès la sortie de la douche pour leur transmettre son expérience des relevés de coque, avant que nous ne montions au restaurant où nous prenons chaque jour nos repas.


Rédacteur : M. Guérout     © GRAN 2004