Malte – 18 juin.

 

Visite de l’atelier de restauration des sculptures.

 
Afin de pouvoir visiter dans de meilleures conditions l’Institut de conservation et de restauration de Kalkara, nous avons permuté les programmes prévus du vendredi et du samedi.
La journée commence donc par deux conférences dans notre appartement, à Mellieha.

Max Guérout parle en premier lieu de l’artillerie.
Les canons sont, avec les ancres, fréquemment les premiers indices visibles sur les sites archéologiques postérieurs au XVème siècle. Avoir une bonne connaissance de l’artillerie permet assez souvent de dater et de déterminer l’origine d’un site archéologique. Après une évocation de l’évolution de l’artillerie, et une description des diverses parties d’une pièce d’artillerie, l’accent est mis sur les éléments permettant de dater les canons : qu’il s’agisse des marques visibles sur les pièces de fer ou de bronze mais aussi des caractéristiques structurelles qui permettent de les distinguer les uns des autres.

Elaine Azzopardi expose ensuite le thème de son mémoire de licence, celui de l’environnement géologique et biologique d’un site archéologique, tiré de son expérience de fouille dans le port de La Valette. Elle insiste sur la nécessite de porter une attention particulière sur la stratigraphie même si celle-ci est souvent difficile à mettre en évidence, particulièrement quand les couches supérieures ont été perturbées par les activités humaines (dragages, mouillages, activités de pêche…) ou naturelles.

Apres un rapide déjeuner, toute l’équipe embarque dans les voitures pour se rendre à Kalkara.

Nous sommes accueillis par le sous-directeur de l’Institut qui nous souhaite la bienvenue et nous confie à Joanne Mallia, l’une de nos stagiaires qui nous fait visiter tour à tour les ateliers de restauration des peintures, de sculptures et de mosaïques.
Dans ce dernier atelier, nous sommes accueillis par Frank Checuti, qui y travaille, et Ingrid Ross, qui y étudie, car l’Institut a aussi une fonction d’enseignement.

 
 

Laboratoire d’analyses !

Installés dans l’ancien hôpital militaire construit par les Anglais, les locaux de l’Institut sont vastes et aérés.
Nous visitons ensuite le laboratoire d’analyse dirigé par Mr. de Grigny, un français issu du laboratoire d’ARC Antique de Nantes. Ce dernier nous entraîne dans les locaux très bien équipés de son laboratoire. Le travail ne semble pas manquer car les peintures souffrent d’un climat chaud et humide qui connaît de grandes fluctuations et, pour ce qui concerne la fragile pierre calcaire de l’île, les remontées de sel à la base de presque tous les murs mettent en péril un patrimoine architectural exceptionnel.

Joanne Mallia nous montre ensuite le service de documentation et son propre domaine qui est celui de la coopération internationale dans le domaine de la conservation, particulièrement dans le cadre du projet européen d’échange d’informations, IKONOS, à travers un système de vidéo conférences.

A l’issue de la visite, notre petite troupe s’arrête sur le petit port de Kalkara, entouré des fortifications qui sont la marque des « trois villes », et s’adonne aux joies du dessin sous la houlette de Jean-Marie Gassend.


Rédacteur : M. Guérout     © GRAN 2004